Le gouvernement français réfléchit déjà au type de mécanisme qui pourrait remplacer l’actuelle régulation des ventes d’électricité nucléaire par EDF, lorsque l’intervention existante prendra fin en 2025.
Les propositions formulées jusqu’à présent soulèvent un certain nombre de questions intéressantes, dont certaines qui concernent les aides d’État.
Depuis l’adoption du mécanisme ARENH en 2011 jusqu’en 2018, la limite de demande totale du volume ARENH qu’EDF devait offrir n’a pas été dépassée.
Cette limite est fixée à 100 TWh, soit le quart de la production nucléaire d’EDF.
En 2019 et 2020, la limite des 100 TWh a été dépassée pour la première fois.
D’ailleurs, 81 fournisseurs ont conjointement demandé 146 TWh à l’ARENH pour l’année 2021.
En conséquence, RTE a dû appliquer un coefficient de réduction d’approvisionnement pour chaque fournisseur d’énergie.
En 2020, ils n’ont reçu que 68 % du volume qu’ils avaient demandé.
De même, en 2019, le volume ARENH demandé était de 133 TWh et les fournisseurs ont reçu 75,2 % de leur volume demandé.
Cette reconfiguration des volumes représente aujourd’hui le plus grand risque pour le consommateur.
Elle génère beaucoup de méfiance car elle oblige les consommateurs à redéfinir leur stratégie d’achat dans un laps de temps très court et particulièrement proche de l’échéance de livraison, une part importante de la consommation devant aller au marché de gros en plein hiver, avec le risque de volatilité que cela comporte.