La France s’apprête à mettre en œuvre une révision significative des tarifs de l’électricité. Cette hausse, initialement annoncée par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, en 2023, a été confirmée le 21 janvier 2024 lors de son apparition sur TF1. Prévue pour le 1er février 2024, cette augmentation s’insère dans une démarche plus large visant à rétablir l’équilibre des finances publiques et à promouvoir les investissements dans le domaine de l’énergie.

Impact de la Révision Tarifaire sur les Consommateurs et les Entreprises

Cette augmentation tarifaire, anticipée et désormais confirmée, découle de la suppression du bouclier tarifaire instauré fin 2021. Ce mécanisme avait été mis en place pour atténuer l’impact de la flambée des prix de l’énergie sur les consommateurs suite à la crise sanitaire de la Covid-19. Les contrats « heure pleine-heure creuse » connaîtront une hausse de 9,8%, tandis que les tarifs réguliers augmenteront de 8,6%. Sur deux ans, cela représente une augmentation cumulée supérieure à 40%.

Pour un foyer de deux personnes, le gouvernement estime que cette hausse se traduira par un surcoût mensuel d’environ 18 euros. Les petites entreprises et les clients non résidentiels ne seront pas épargnés, avec des augmentations variant entre 5,2% et 8%. Les ménages sous contrat « Effacement jours de pointe » (EJP), bien que ce contrat ne soit plus proposé par EDF, subiront la plus forte hausse, avec une augmentation de 10,1%.

La TIFCE : Principal Facteur de l’Augmentation

La réintroduction de la Taxe Intérieure de Consommation Finale sur l’Électricité (TICFE), gelée pendant deux ans, est la principale cause de cette hausse. La TICFE passera de 1 euro à 21 euros par MWh, une mesure visant à générer des revenus substantiels pour l’État, estimés à 6 milliards d’euros. Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), a souligné sur BFMTV le 22 janvier 2024 que cette augmentation est essentiellement une décision politique, rappelant que les prix de l’électricité sur les marchés ont en réalité diminué.

La TIFCE pourrait de nouveau faire les gros titres en 2025. Bien que la hausse actuelle soit de 20 euros, elle reste inférieure au niveau de 2019, qui était de 32 euros par MWh. Bruno Le Maire a évoqué la possibilité d’atteindre ce niveau dès février 2025.