Réduction des importations de gaz russe par l’UE

La ministre belge de l’Energie, Tinne Van der Straeten, a appelé l’UE à réduire sa dépendance aux importations de gaz russe, suite à la révélation que la Belgique est l’un des plus grands destinataires de gaz naturel liquéfié, étant une plaque tournante de transit majeure.

Elle a souligné au Financial Times l’importance pour l’UE d’atteindre son objectif de se détourner des combustibles fossiles russes d’ici 2027, afin de ne pas être sous l’emprise de Moscou.

Chiffres sur les importations de gaz

L’ONG Global Witness a révélé que l’UE pourrait importer cette année un volume record de gaz naturel liquéfié de Russie, notamment en raison de la diversification de ses sources et de la diminution des approvisionnements par canalisation. Cela fait suite à l’escalade de tensions entre Moscou et l’Ukraine.

La Belgique occupe la troisième place mondiale des importateurs de GNL russe, précédée par la Chine et l’Espagne. Par ailleurs, la Russie s’impose comme le second fournisseur de GNL de l’UE après les États-Unis.

Position de la Belgique sur le GNL russe

Van der Straeten a exprimé son insatisfaction quant à la continuité des flux de GNL russe vers l’UE via la Belgique. Bien que seulement une petite fraction de ces importations soit destinée à la Belgique, la majorité est transmise à d’autres pays. Le port de Zeebrugge joue un rôle clé dans ce processus de transbordement.

Discussion sur les sanctions et la sécurité énergétique

Le niveau d’importation du GNL russe a amené à se questionner sur l’opportunité d’imposer des sanctions sur ce carburant. Bien que la Belgique soit favorable à cette idée, l’unanimité des membres de l’UE est nécessaire pour une telle décision.

Kadri Simson, commissaire européen à l’énergie, a suggéré que l’UE devrait arrêter complètement les importations de gaz russe tout en assurant la sécurité de son approvisionnement énergétique.

Initiatives vertes en Belgique

Van der Straeten a évoqué l’ouverture imminente d’une installation majeure de batteries thermiques en Belgique. Cette technologie, qui permet de stocker la chaleur solaire pour une utilisation ultérieure, est une alternative viable aux combustibles fossiles.

Avery Dennison, une entreprise belge, en collaboration avec le gouvernement régional flamand et Bruxelles, lance un projet qui pourrait réduire la dépendance au gaz de l’usine de 9%.

Batteries thermiques : une solution pour l’avenir

Considérées comme une alternative efficace aux combustibles fossiles pour les industries, les batteries thermiques peuvent s’avérer plus rentables que d’autres solutions telles que l’hydrogène renouvelable. D’autres pays et entreprises, comme Rio Tinto et Saudi Aramco aux États-Unis, investissent également dans cette technologie.

Pour le projet belge, un financement de l’UE de 1,43 millions d’euros a été accordé, couvrant 70% des coûts liés à la batterie thermique.